Alpine entend créer l'événement lors du Mondial de l'auto en esquissant son tout premier crossover sportif. Nous sommes montés à bord.
Après la berlinette A110 et la citadine A290, Alpine poursuit l’élargissement de sa gamme. A l’image de Porsche qui lança le Cayenne, il y a un peu plus de 20 ans, la marque française a plus que jamais besoin d’un SUV pour faire du volume et pérenniser son avenir. Ce sera chose faite en 2025 avec l’A390. Pour le moment, il se dévoile sous la forme d’un showcar spectaculaire, mais ses concepteurs promettent d’ores et déjà que le modèle définitif lui restera fidèle à hauteur de 85%.
Plutôt qu’un SUV, les communicants d’Alpine préfèrent évoquer le tout premier Sport Fastback de la marque. Mais ne vous y trompez pas, l’A390 se hisse largement au-dessus d’une Berlinette. Le fameux coupé avec lequel il maintient une filiation en réintreprétant les doubles optiques avant, de même que les galbes de ses portières ou encore l’effet bulle de sa lunette arrière. Une touche de modernité accentuée par les flocons que l’on retrouve aux quatre coins de sa carrosserie en référence aux chaînes de montagne des Alpes, chères au fondateur Jean Rédélé qui s’en inspira pour baptiser sa marque. Des chutes de neige que l’on retrouve aussi bien sous forme lumineuse qu’en guise de motif pour les grilles d’aération, voire en grand pour le dessin des jantes. Autant d’éléments hérités de l’hypercar Alpenglow dévoilée en 2022 et que l’on retrouvera en partie sur l’A390 de série.
Le modèle de production, vous l’avez peut-être déjà vu dans la presse. Certains médias ont récemment diffusé des photos de ses prototypes camouflés. Globalement, la silhouette fastback survivra à cette étude, mais pour se projeter et bien il faut l’imaginer avec des roues plus petites, lui ajouter des rétroviseurs des poignées de portes affleurantes et faire abstraction de certains détails extravagants. Côté gabarit, avec environ 4,70 m de long, on se rapproche de la taille d'un Renault Rafale. Le modèle de série devrait toutefois se montrer légèrement plus court. En revanche, il sera bien plus difficile de se faire une idée de l’habitacle définitif à partir de celui-ci du concept-car.
Alpine ne s’en cache pas. Peu d'éléments issus de cet environnement exubérant seront appliqués à l’A390 de production. Il s’agit davantage d’un travail de réflexion permettant de se projeter vers un avenir plus lointain. Difficile d’imaginer le volant à géométrie variable arriver en série, dans un futur proche. Sa cinématique permettant de passer d’un mode confort à une position Formule 1 est difficilement industrialisable, tout comme le bloc de cristal faisant office de clé au niveau du moyeu. Mais une chose est sûre, l’A390 de série adoptera bel et bien un volant compact, à la manière des productions Peugeot. Côté assises, inutiles d’espérer l’application en production la bascule de ce baquet pour procurer une position digne d’un pilote de F1, alors que les pédales se rélèvent. En revanche, les ingénieurs pourraient bel et bien intégrer des enceintes au niveau des appuies-tête, en provenance de l’équipementier Devialet, mais sous une forme beaucoup moins enveloppante. Si le premier rang assume son côté racing, les passagers arrière bénéficient d’un environnement intégralement dédié au confort. Alpine entend jouer sur cette dualité à l’avenir en associant la couleur blanche aux espaces dédiés à la sérénité, en référence à la pureté des monts enneigés. Tandis que la teinte noir s’applique plutôt aux aspects sportifs, incarnés par les éléments minéraux qui tapissent une partie de l’habitacle, à l’image du revêtement de sol dont le relief inhospitalier s’inspire des montagnes rocheuses. Gageons que même les pilotes les plus téméraires lui préfèreront une moquette bien douillette.
Pas grand chose à se mettre sous la dent côté fiche technique, si ce n’est qu’Alpine annonce trois moteurs à bord de la version définitive. Un trio 100% électrique puisque l’A390 tournera totalement le dos aux motorisations thermiques. L’inconnue demeure en revanche quant aux capacités de batterie qui seront retenues. On en saura plus l’an prochain, lorsque l’A390 entrera en production à Dieppe, en Normandie, au sein du fief historique de Jean Rédélé. D’ici là, sur Auto-Moto, on ne manquera pas de partager avec vous les rumeurs et autres bruits de couloirs qui circuleront à son sujet.
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