Audi lève le voile sur sa nouvelle famille A6 e-tron, comprenant à la fois la berline 100% électrique A6 e-tron Sportback et le break A6 e-tron Avant. Nous avons rencontré les deux modèles en studio avant leur commercialisation en fin d’année 2024.
Quelques mois après le Q6 e-tron qui étrenne la nouvelle plateforme modulaire PPE, Audi dévoile le second modèle utilisant cette base technique dédiée aux véhicules électriques haut de gamme et conçue avec Porsche. Il s’agit de l’A6 e-tron, elle-même dérivée du concept-car éponyme présenté en 2021.
La famille A6 e-tron, composée d’une berline Sportback mais aussi d’un break Avant comme le veut la tradition chez Audi, reprend le look initié par le Q6 e-tron et la récente A5, présentée mi-juillet. On retrouve donc la signature lumineuse à deux étages à l’avant comme sur le Q6, avec des feux de jour très fins en haut et des projecteurs principaux cachés un peu plus bas dans un grand insert noir laqué. La fausse calandre (fermée, électrique oblige !) est traitée en couleur carrosserie, avec un logo aux quatre anneaux au centre et des inserts contrastés en L. L’ensemble paraît assez large et massif, malgré des rondeurs plutôt inédites chez Audi. Mais il va falloir s’y habituer comme on vous le disait lors de la présentation de l’A5, la marque étant entrée dans une nouvelle ère de design avec des courbes plus latines.
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Le look est très proche du concept-car de 2021, avec un profil fluide qui se prolonge façon “coupé quatre portes” sur l’A6 e-tron Sportback. Il s’agit en fait d’un hayon, comme sur la nouvelle A5, ce qui permet d’améliorer l’accessibilité lors du chargement du coffre. Le modèle reprend aussi l’idée de la démarcation noire près du bas de caisse et sur les ailes arrière, ce qui est censé alléger visuellement le profil et fait un clin d'œil à l’emplacement des batteries dans le plancher. Dans les faits, c’est un peu moins convaincant avec ce bas de caisse épais de la couleur de la carrosserie qui ressort d’autant plus lorsque la teinte est claire. Le break A6 e-tron Avant, malgré ses dimensions identiques, semble plus équilibré avec son long toit plat et sa lunette arrière inclinée surmontée d’un large becquet. Les deux prises de recharge (une de chaque côté pour la charge rapide DC ou la charge lente) semblent plus imposantes sur le break, en venant rejoindre la vitre de custode bien plus grande.
L’A6 e-tron conserve également le bandeau lumineux des A5 et Q6 e-tron, avec un logo Audi illuminé au centre pour la première fois à l’arrière chez la marque. La technologie OLED optionnelle est aussi de la partie, et permet notamment de sélectionner une signature lumineuse parmi les huit proposées. Elle offre aussi un aspect sécuritaire avec une fonction “car-to-x” qui communique avec les véhicules derrière soi en cas de danger (dépassement d’une voiture arrêtée sur le côté) en symbolisant un triangle par exemple. Notons la présence de belles poignées de porte affleurantes avec ouverture électronique par un bouton et fonction “soft close” (fermeture en douceur sans claquer la porte) en option. Enfin, des jantes de 19 à 21” sont proposées selon l’équipement.
L’A6 e-tron est entièrement électrique selon la nouvelle nomenclature (chiffres pairs électriques, chiffres impairs thermiques et hybrides). Elle repose sur la nouvelle plateforme PPE (Premium Platform Electric) de la marque, conçue avec Porsche. Elle mesure 4,93 m de long pour 1,92 m de large, tandis que la hauteur varie selon la carrosserie avec 1,49 m pour l’A6 e-tron Sportback et 1,53 m pour le break Avant. Audi précise avoir largement travaillé l’aérodynamique, une composante importante pour la marque qui a souvent été une des meilleures dans ce domaine (l’Audi 100 de 1982 a longtemps été une référence avec un cx de 0,30). Grâce à des appendices aérodynamiques dans les boucliers ou encore un toit profilé, la berline affiche une très belle valeur de 0,21 tandis que le break affiche 0,24. Parmi les nouveautés liées à l’aérodynamique, on peut aussi évoquer les rétroviseurs caméra (option). De seconde génération, ils sont désormais rabattables (ce n’est pas le cas sur le Q8 e-tron) et les écrans à bord sont placés plus haut afin d’offrir une meilleure visibilité.
L’habitacle est extrêmement proche des récentes productions de la marque, les Q6 e-tron et A5. On retrouve par exemple la même architecture “Digital Stage” avec une double dalle numérique OLED incurvée sur le haut de la planche de bord. Les compteurs numériques mesurent 11,9 pouces pour la partie gauche, et le système multimédia en partie droite s’affiche sur une dalle de 14,9 pouces. Le tout est complété par un affichage tête haute sur le pare-brise, à réalité augmentée, ainsi qu’un troisième écran de 10,9 pouces face au passager en option. Comme sur les autres véhicules utilisant ce système d’écran passager, un filtre de confidentialité permet d’éviter au conducteur d’être tenté de regarder du contenu en streaming (série, film…).
L’ambiance intérieure est donc sans surprise calée sur celle du Q6 e-tron, le grand frère SUV. Les matériaux choisis sont plutôt agréables, avec du cuir, du tissu, du Dinamica (proche du velours) ou encore du bois selon les configurations retenues. La planche de bord est ici agrémentée en option par les deux écrans supplémentaires des rétros caméra, placés plus haut, presque au même niveau que les écrans et que des rétroviseurs classiques. La console centrale bénéficie encore de quelques boutons physiques dont une molette dédiée au réglage du volume audio ou un bouton de sélection du mode de conduite. Le petit sélecteur de rapport est placé au même endroit, près d’un rangement fermé par un volet cachant des porte-gobelets. La qualité de finition semble au rendez-vous, même pour nos modèles de pré-série, malgré quelques plastiques durs peu flatteurs sur les contreportes ou la partie basse de la planche de bord. Précisons que l’A6 e-tron a aussi droit à un toit panoramique en verre opacifiant en option.
L’habitabilité des A6 e-tron Sportback et Avant est correcte, grâce à un empattement généreux (2,95 m) et au plancher plat. Contrairement à l’A5 découverte quelques semaines plus tôt, les A6 électriques n’embarquent qu’un très léger tunnel de transmission et réservent donc un meilleur accueil au passager central. Fait étonnant, l’embase des ceintures de sécurité est illuminée afin de mieux les retrouver notamment lorsqu’il fait sombre. En revanche, côté coffre, les deux modèles soufflent le chaud et le froid. Ils marquent des points par leur accessibilité renforcée par le choix d’un hayon dans les deux cas, mais en perdent par la marche assez conséquente au fond du coffre (à cause du système électrique) qui ne permet pas tout à fait d’avoir un plancher plat, surtout dans le break Avant. Malgré la banquette arrière en 40/20/40, la forme des sièges et des appuie-têtes implique une seconde marche. Le volume oscille ainsi entre 502 et 1 330 litres sur la berline Sportback, ou entre 502 et 1 422 litres pour le break Avant. Pour mémoire, l’ancienne A6 thermique (4,94 m) affichait 565 à 1 680 litres en version Avant. Précisons qu’un frunk (un coffre avant principalement utilisé pour ranger les câbles de recharge) est également disponible selon les motorisations, avec un volume de 27 litres.
Au lancement, l’A6 e-tron sera proposée en deux versions : une variante “performance” de 270 kW (367 ch) à propulsion arrière, dont le 0 à 100 km/h est expédié en 5,4 s, et une version S6 e-tron à deux moteurs délivrant 370 kW (503 ch) et jusqu’à 405 kW (550 ch) lorsque le mode Launch control est activé. Cette version S à transmission intégrale quattro affiche un 0 à 100 km/h en 3,9 s (avec Launch control) et sa vitesse maximale atteint 240 km/h contre 210 km/h pour l’A6 e-tron performance. D’autres variantes seront proposées par la suite, que ce soit en entrée de gamme propulsion (210 kW soit 286 ch) ou en milieu de gamme à transmission intégrale quattro (315 kW soit 428 ch).
La berline et le break électriques bénéficient d’une batterie unique au lancement, affichant 100 kWh brut (soit 94,9 kWh). De quoi offrir jusqu’à 750 km d’autonomie Le système fonctionne sous la technologie 800V et recharge très rapidement, avec un 10 à 80% en 21 minutes. Audi annonce pouvoir récupérer 310 km en 10 min de recharge sur borne dédiée, la puissance maximale de charge pouvant aller jusqu’à 270 kW. En courant alternatif, Audi annonce une puissance de charge de 11 kW en début de carrière, tandis qu’une option à 22 kW est également prévue en cours de carrière. De même, une variante à petite batterie de 83 kWh est prévue un peu plus tard, sur les versions d’entrée de gamme à propulsion.
Audi précise que son nouveau modèle bénéficie en option de suspensions pneumatiques pour offrir un meilleur équilibre entre confort et dynamisme. Le véhicule peut par exemple s’abaisser de 20 mm en mode Efficiency pour améliorer l’aérodynamique et donc optimiser la consommation et l’autonomie. Grâce aux batteries intégrées directement au plancher, le centre de gravité bas devrait également être idéal pour offrir de bonnes sensations au volant. Ce que nous ne manqueront pas de vous faire savoir lors des premiers essais.
Le lancement commercial des A6 e-tron Sportback et Avant est prévu en décembre 2024 en Europe. Malgré tout, il sera possible de les commander dès le mois de septembre. Côté prix, la berline s’échange entre 66 500 € et 91 500 € selon la version, tandis que le break Avant évolue entre 68 000 € et 93 000 €. Les variantes S6 e-tron Sportback et S6 e-tron Avant font partie du club des 6 chiffres, avec respectivement 105 000 € et 106 500 €.
Photos : DR.
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Audi lève le voile sur sa nouvelle famille A6 e-tron, comprenant à la fois la berline 100% électrique A6 e-tron Sportback et le break A6 e-tron Avant. Nous avons rencontré les deux modèles en studio avant leur commercialisation en fin d’année 2024.
