Le deuxième tour des élections législatives, c'est ce week-end. Récapitulatif des principales mesures mises en avant par les partis en lice en ce qui concerne l'automobile.
Petite piqûre de rappel à quelques jours du second tour des élections législatives anticipées qui se tiendra ce week-end. Nous vous proposons de revenir sur les principales mesures en lien avec le secteur automobile proposées par les trois grandes alliances et la liste Les Républicains. Celle des partis de gauche (EELV, LFI, PCF, PS entre autres), le Nouveau Front populaire (NFP). Celle de la majorité présidentielle Renaissance et de ses alliés (Horyzons, Mouvement Démocrate, Parti Radical, UDI), Ensemble. Et enfin celle du Rassemblent National et des Républicains qui ont suivi Eric Ciotti dans son projet de s'allier avec le RN. A cela s'ajoute la liste dissidente LR qui n'a pas présenté de programme officiel mais qui avait fait connaître quelques-unes de ses propositions sur certains sujets par le passé.
Parce que c'était l'un des grands sujets des élections européennes, nous avons été très attentifs aux propositions du NFP, d'Ensemble et du RN sur ce point. En l'occurrence, nous avons bien trois projets distincts. Le RN en tout premier lieu qui estime que l'Union européenne doit revenir en arrière sur ce point. Pour lui, il est hors de question de suivre les directives de l'Union européenne. Le tout-électrique doit cesser. La liste LR dissidente est également opposé à la position actuelle de l'UE.
La majorité présidentielle entend a contrario poursuivre sur sa lancée. Selon elle, l'électrification du parc automobile en France doit s'intensifier. Pour cela, elle a pour projet de pérenniser le leasing social en proposant chaque année un quota de 100 000 véhicules zéro émission à bas prix aux Français les plus modestes.
Enfin, le NFP ne se prononce pas tout à fait sur ce sujet et se veut plus prudent. Il n'est ni en accord avec le tout-électrique puisqu'il a pour projet de répondre à l'inquiétude des automobilistes français sur les prix du carburant (nous allons y revenir) ni en désaccord avec l'électrification du parc puisqu'il vise un objectif zéro carbone en 2050. De l'écologie mais une écologie non punitive.
Autre sujet important, le pouvoir d'achat et, en ce qui concerne l'automobile, le prix de l'énergie. Pour la liste Ensemble, naturellement puisque le futur sera pour elle 100 % électrique, il n'est pas question d'encourager la consommation des énergies fossiles. En d'autres termes, il n'est pas question de toucher au prix des carburants. Il espère séduire les propriétaires de véhicules électriques (et pas que) en annonçant toutefois, à la surprise générale, qu'il serait question de réduire le prix des "factures d'électricité de 15 %" avec une application dans le courant de l'hiver."
Pour le NFP et l'extrême-droite, par contre, la baisse des tarifs du sans-plomb ou du gazole fait partie des mesures à mettre en place le plus rapidement possible. L'alliance de gauche ne donne pas de fourchette précise mais entend baisser les prix des produits de première nécessité, dont le carburant, dans les 15 jours suivant son arrivée à l'Assemblée nationale. Le RN souhaite lui abaisser le taux de TVA à 5,5 % sur les énergies. Pareil, il s'agirait d'une des toutes premières mesures mises en place par le RN.
Outre la question de l'électrification et du prix des énergies, les partis candidats à l'élection législative ont mis en avant des mesures qui leur sont propres. La liste Ensemble, qui souhaite passer au tout-électrique, compte ainsi développer le parc nucléaire avec 14 nouvelles centrales.
Pour accompagner l'électrification du parc, le NFP ne veut pas miser sur le tout-voiture. Le développement des transports en commun est un axe clé selon ses membres. Pour encourager leur usage, ils proposent d'abaisser la TVA à 5,5 %.
Enfin, le RN a pour objectif de mettre un terme aux Zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m). Notons toutefois que le gouvernement a lui-même sérieusement reculé sur ce sujet avec, à date, plus que deux véritables ZFE qui interdiront les modèles Crit'Air 3 à partir du 1er janvier prochain, Lyon et Paris et, pour le reste, un nombre assez conséquent de villes qui n'interdiront que les très vieux véhicules.
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