Essai Skoda Superb Combi : plus tout à fait la même
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Skoda Superb CombiCredit Photo - Skoda / DR
Le 19/03/2024
Pour cette nouvelle génération, la Skoda Superb Combi a encore augmenté son espace en soute, tout en montrant de vraies touches personnelles en matière de technologie et de praticité. Skoda a toutefois pris un risque sur le confort d’amortissement de son vaisseau amiral.
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Par Florian Duchiron
Passons rapidement sur ses lignes, qui évoluent sans se révolutionner, par un coup de crayon plus affirmé. La proue s’est redressée, les nervures du capot se sont inversées de convexe à concave, le bouclier est devenu beaucoup plus agressif et les optiques sont désormais Full Matrix LED à l’avant et à clignotants défilants (en série sur Laurin & Klement, 1 890 euros sur Selection via pack). La proue évolue tout aussi subtilement avec une construction plus en relief. 6 nouvelles jantes de 16 à 19 pouces, pour autant de nouvelles teintes complètent les choix de personnalisations extérieures. A noter toutefois, la Superb L&K se chausse au minimum de jantes 18 pouces.
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Skoda Superb CombiCredit Photo - Skoda / DR
Grimpons vite à bord, c’est surtout là que la Superb évolue en reprenant le principe des “ambiances d’hôtellerie” lancées sur l’Enyaq.
C’est sur Selection que le choix est le plus vaste, allant d’un environnement sombre et chic à sportif, par des surpiqûres très contrastantes. Comme de coutume, la L&K se limite à 2 ambiances, sombre ou claire, avec des cuirs plus qualitatifs notamment. Pour autant, si l’aspect visuel est réussi, la consistance des matériaux en général ne dégage pas forcément beaucoup d'onctuosité. Un sentiment appuyé par des assises plutôt fermes même si certifiées AGR (à l’avant), préservant le dos sur les longs trajets. Ils sont évidemment chauffants, ventilés et massants sur la finition haute.
Évolution technologique pour le conducteur
La Superb évolue significativement en matière de technologies avec, en série, un combiné numérique et un écran central tactile de 12,9 pouces à la fois réactif et à l’interface bien pensée. Juste en dessous, se trouvent les Smart Dials, ces molettes qui fonctionnent un peu comme les shuttle d'antan. Une pression permet d’ouvrir différents menus (6 choix personnalisables pour la molette centrale), une rotation permet ensuite de valider un réglage. L'intérêt ici est de retrouver une ergonomie limitant la perte d’attention générée par le fait de viser maladroitement un bouton tactile en roulant. Ça fonctionne plutôt bien même si, là encore, la qualité des matériaux utilisés pourrait être meilleure (les crans ont un peu de jeu, par exemple).
Beaucoup de place à l'arrière
En matière de vie à bord, l’espace pour les passagers arrière est toujours aussi gigantesque et les possibilités de rangement nombreuses.
En bonne Skoda, la Superb regorge aussi de ces accessoires pratiques Simply Clever, disséminés dans tout l’habitacle : on retiendra le pad en tissu doux pour nettoyer les traces de doigts, la pochette derrière la banquette pour y stocker une couverture, les appuie-têtes à maintien latéral, le port USB près du rétroviseur pour y brancher un smartphone sur une ventouse ou encore le traditionnel parapluie dans le panneau de porte, le fameux gratte givre et la poubelle de porte.
D’autres accessoires sont aussi présents dans le coffre, comme de nouvelles plaquettes modulables pour maintenir le chargement. Avec 690 litres disponibles par défaut, la Superb a gagné, par le rehaussement de la plage arrière, 30 litres de capacité. Cette dernière, comme le filet de séparation (en option) pourront se ranger sous le plancher dans des espaces dédiés. Au rabattage de la banquette 60/40 par des tirettes, 1 920 litres sont dégagés, en 2 hauteurs de plancher (en option).
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Skoda Superb CombiCredit Photo - Skoda / DR
Parce que le Diesel a toujours du sens pour avaler un maximum de kilomètres, Skoda propose la Superb Combi en 2.0 TDI de 150 ch et 360 Nm de couple.
La nouveauté vient de l’offre essence, à travers un 1.5 TSI à micro hybridation et coupure de cylindres de 150 ch pour 250 Nm de couple. Un bloc certes un peu moins tonique à bas régime et un peu plus gourmand (5,7 constatés lors de notre essai du TSI, 5 l à 5,4 l annoncés pour le Diesel). Un écart qui n’est pas considérable non plus pour le moteur essence qui bénéficie d’un malus moins onéreux (122 à 134 g/km de CO2 contre 131 à 143 g/km, soit 450 euros maximum contre 1 276 euros pour le TDI).
À l’utilisation, le TSI est typé linéaire, avec un entretien facile de l’inertie, appréciable sur voie rapide. Il braille toutefois un peu fort lors des dépassements, même en ayant opté pour le pack acoustique (370 euros sur Selection, en série sur L&K). La boîte DSG montre, quant à elle, un certain temps de réaction pour trouver le bon rapport, surtout en ville. En matière de comportement, les longs breaks et leurs longs empattements sont souvent naturellement bien posés sur leurs quatre roues. Qui plus est ici, où Skoda a pris le parti de raffermir l'amortissement. De quoi obtenir plus de rigueur en courbes et réduire le tangage que l’on peut reprocher à un typage trop souple, comme c’est le cas sur la Citroën C5 X. En optant pour la suspension pilotée DCC pro (pack conduite Plus à 1 150 euros sur Selection et en série sur L&K), il reste néanmoins possible de trouver un compromis satisfaisant vers la souplesse, accentuable par un choix de taille de jante inférieur.
La nouvelle Skoda Superb Combi face à ses concurrentes
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Skoda Superb CombiCredit Photo - Skoda / DR
Avec un premier prix situé à 45 480 euros, la Skoda Superb Combi se positionne d’entrée dans la moyenne haute, parmi ses concurrentes.
La Tchèque faisant l’impasse sur les finitions dépouillées d’entrée de gamme, contrairement aux Citroën C5 X ou Volkswagen Passat, par exemple. Face à cette dernière, si techniquement tout est très similaire, la Superb se démarque quand même par des ambiances intérieures visuellement réussies, les Smart Dials et les idées pratiques Simply Clever, pour la plupart en série dès la première finition.
Enfin, si les versions hybrides rechargeables et la déclinaison berline de la Superb arriveront plus tard dans l’année, pour mieux concurrencer les françaises notamment, Skoda se tâte encore à commercialiser sur le marché français les versions 4x4, qui ne représentaient que 6% du mix sur la précédente génération.
Notre avis
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Skoda Superb CombiCredit Photo - Skoda / DR
La Superb Combi a pris le meilleur dans la banque d’organes Volkswagen, tout en se démarquant de sa cousine Passat. En revanche, le nouveau parti pris de la tchèque vers un amortissement plus dynamique ne plaira pas forcément à tous les gros rouleurs.
On aime
L’habitabilité
La capacité de chargement
Les accessoires Simply Clever
L’interface homme/machine
On aime moins
Le parti pris vers le dynamisme
La qualité des matériaux malgré les apparences
La réactivité moteur/boîte hors mode sport
La fiche technique de notre modèle d'essai
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Skoda Superb CombiCredit Photo - Skoda / DR
Skoda Superb Combi 1.5 TSI mHEV ACT 150 ch
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Version essayée : 59 250 €
À partir de 45 480 €
Conso moyenne constructeur/durant l’essai (l/100 km) : 5,4 à 5,9 / 5,6 à 6,1
CO2/malus : 122 à 134/ 150 à 450 €
Puissance fiscale : 8 CV
Pays de fabrication : Slovaquie
Gamme proposée
1.5 TSI mHEV 150 DSG7 : Selection (45 480 €) ou Laurin & Klement (54 330 €)
Pour cette nouvelle génération, la Skoda Superb Combi a encore augmenté son espace en soute, tout en montrant de vraies touches personnelles en matière de technologie et de praticité. Skoda a toutefois pris un risque sur le confort d’amortissement de son vaisseau amiral.