Après sept années de bons et loyaux services, le break Audi RS4 rendra progressivement les armes à mesure que la nouvelle gamme A5 (berline et break) montera en cadence. Les quatre Anneaux ayant décidé d’attribuer des chiffres impairs à ses nouveaux modèles thermiques, c’est logiquement qu’une certaine RS5 Avant lui succédera en mettant au passage à la retraite les coupé et Sportback éponymes. Reste à savoir si le département Audi Sport accordera le label ultra-sportif à la nouvelle berline A5 alors que, par le passé, seule la seconde génération d’A4 y eut droit, entre 2005 et 2007. En effet, depuis 1994, et le lancement de la mythique RS2, Audi entretient soigneusement son image de spécialiste du break sportif. En tous cas, pour le moment, les prototypes immortalisés par les chasseurs de scoops ne revêtaient que des robes familiales.
Un look toujours plus rageur
De précieux clichés ayant permis à Auto-Moto d’extrapoler une illustration précise des traits définitifs. Ainsi, la future Audi RS5 Avant majorera généreusement sa calandre, jusqu’à lécher le bas de caisse, tout en prenant soin d’arborer une grille spécifique dont le motif s’apparentera à des losanges dédoublés. Par rapport aux A5 et S5, officiellement révélées mi-juillet, elle fera chevaucher son quatuor d’anneaux entre la calandre et le bouclier, lui-même redessiné à l’occasion. Plus musculeux, il s’inscrira dans la politique d’élargissement des ailes avant et arrière, afin d’accueillir une monte pneumatique spécifique, tandis que le bumper arrière redoublera également de générosité via un large diffuseur percé d’une double sortie d’échappement.
Une hybridation au programme
Car oui, cette future Audi RS5 Avant demeurera fidèle à la propulsion thermique. Du moins en partie. Car il s’agira enfin pour elle d’électrifier sa mécanique, à l’instar des récentes productions sorties des ateliers Motorsport, avec la nouvelle BMW M5, et de ceux d’AMG déjà pourvus d’une concurrente directe, depuis l’an dernier : la Classe C 63 S E Performance. Une berline et un break surpuissant cumulant 680 ch via une hybridation rechargeable basée sur un… modeste 4-cylindres, downsizing oblige. Si cette mécanique développe déjà 476 ch, elle est épaulée par une unité électrique de 150 kW (204 ch) catapultant la bête de 0 à 100 km/h en 3,4 s grâce à son couple phénoménal de 1 020 Nm, et ce malgré sa masse frôlant les 2,2 t.
Quête de puissance ou chasse aux kilos ?
Des performances que le futur break RS5 aura à coeur d’aller chercher, même si la marche paraît très haute alors que son prédécesseur plafonnait à “seulement” 450 ch et 600 Nm (0 à 100 km/h en 4,1 s), mais bénéficiait d’un poids plume (moins d’1,8 t) et surtout d’une mécanique autrement plus noble : un V6. Bonne nouvelle, ce bloc de 2,9 l devrait être reconduit, selon les bruits de couloirs récemment recensés. Reste à savoir si Audi lui adossera un électromoteur suffisamment pour puissant pour rejoindre, voire dépasser les 680 ch de la Classe C, ou si elle privilégiera un poids plume pour égaler les chronos de cette dernière. Réponse l'an prochain, lors de sa révélation.
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Pour résumer
Alors que la nouvelle Audi A5, remplaçante de l’A4, a déjà dévoilé sa variante S5, sa future déclinaison RS5 fourbit actuellement ses armes pour honorer la lignée des breaks hautes performances de la marque.