Frank B. Rhodes Jr., arrière-petit-fils du fondateur de Chrysler, trouve que le groupe Stellantis n’investit pas assez dans ses marques américaines. Il espère fédérer des investisseurs pour sauver Chrysler, Dodge, Ram et Jeep.
Rachetée par Fiat en 2009 après sa faillite, puis fusionnée avec l’ex-groupe PSA Peugeot Citroën en 2021 avec la création de Stellantis, Chrysler n’est pas en grande forme. La marque n’est plus commercialisée en Europe (sauf au Royaume-Uni et en Irlande) et ne compte plus que le monospace Pacifica au catalogue, depuis l’arrêt récent de la berline 300. L’arrière-petit-fils du fondateur, Frank B. Rhodes Jr., considère que les décisions prises par Stellantis mettent en danger la marque.
Dans une lettre et une courte vidéo publiée sur YouTube, l’arrière-petit-fils de Walter P. Chrysler estime que Chrysler fait partie de l’histoire de l’automobile, et était “autrefois un symbole de l’innovation et de l’ingéniosité américaine” mais a clairement perdu de sa superbe ces dernières années. Il prend en exemple la première Chrysler produite, en 1926, et l’aide fournie par la marque lors de la Seconde Guerre mondiale.
Pour lui, Chrysler a été mis de côté depuis le rachat par Stellantis. A tel point qu’il pense qu’elle risque de sombrer dans l’oubli au vu des “mauvaises décisions” et d’une “mauvaise gestion” de la part de Stellantis. Selon Rhodes, Stellantis est “déconnecté” du marché américain et ne peut pas décemment gérer un portefeuille de 15 marques, aussi variées. Il prend notamment l’exemple du plan produit, avec des nouveautés plusieurs fois repoussées au profit d’autres marques comme Fiat, Alfa Romeo ou Maserati.
Rhodes appelle donc les intéressés à se fédérer autour de lui pour la création d’une nouvelle société, Chrysler Corporation, qui pourrait racheter les marques américaines Chrysler, Dodge, Ram et Jeep au groupe Stellantis pour les sauver. Il compte sur les investisseurs et les salariés de ces marques pour relancer la machine. Ce projet ambitieux tombe à l’aube du centenaire de la marque, en 2025. Pour le moment, impossible de savoir ce qu’en pense Carlos Tavares, le patron de Stellantis à qui Rhodes a envoyé une lettre de 17 pages.
Photo : capture d'écran vidéo YouTube.
Frank B. Rhodes Jr., arrière-petit-fils du fondateur de Chrysler, trouve que le groupe Stellantis n’investit pas assez dans ses marques américaines. Il espère fédérer des investisseurs pour sauver Chrysler, Dodge, Ram et Jeep.
