Alors qu’en France les aides vont être divisées en deux en 2025, l’Italie a fait encore plus fort en sucrant 80% du budget alloué aux automobilistes afin d’essayer de combler son important déficit.
La période n’est décidément pas bonne pour l’automobile en Europe. Les constructeurs sont en grande peine au niveau des ventes, Volkswagen a même annoncé la fermeture de trois usines en Allemagne, tandis que Stellantis pourrait suivre dans les prochaines semaines. La concurrence chinoise pèse sur les marques, tandis que la situation économique des pays va elle se répercuter sur les citoyens.
En France, déjà, le gouvernement souhaite réduire les aides à l’achat de véhicules électriques pour faire des économies. Le budget alloué au verdissement du parc auto va être coupé en deux en janvier (700 millions contre 1.5 milliard d’euros cette année) afin d’économiser quelques millions, mais aussi de compenser le dépassement du budget attendu en 2024, chiffré à environ 400 millions d’euros supplémentaires.
Le leasing social et la prime à la conversion se retrouvent ainsi en première ligne. Si aucune des deux aides ne va totalement disparaître, leurs conditions d’obtention vont être largement affinées. La prime à la conversion devrait être limitée aux travailleurs des ZFE, tandis que le leasing social sera lui enfin plafonné à un nombre maximal de bénéficiaires. Mais la France n’est pas le seul pays à chercher à faire des économies sur son budget automobile.
L’Italie, qui avait fixé un budget de 5,8 milliards d’euros pour la période 2025 - 2030 (un peu plus de 1,1 milliard par an) pour le verdissement de son parc automobile, va rétropédaler. La Première ministre Giorgia Meloni serait sur le point de réduire ce chiffre de 80% pour laisser 1,2 milliard d'euros à utiliser sur cinq ans, soit 240 millions par an.
“C'est un coup de tonnerre inacceptable qui contredit de manière criante l'importante activité que le gouvernement mène en Europe en faveur du secteur pour améliorer la réglementation”, s’est emportée l'Association nationale des constructeurs automobiles (Anfia) dans un communiqué. Cette baisse du budget devrait se répercuter tant sur les constructeurs que sur les consommateurs. Ceux-ci, sans aide, ne pourront plus acheter du neuf et le marché va s’effondrer.
Comme la France et l’Allemagne, l’Italie vit en plus sous la menace des fermetures d’usines. Stellantis a annoncé la mise en arrêt de la production dans plusieurs sites transalpins au mois de novembre afin de ne pas se retrouver avec un trop gros stock d’invendus. Un signe assez négatif, qui pourrait précéder des fermetures ou des cessions de certaines usines aux constructeurs chinois.
Alors qu’en France les aides vont être divisées en deux en 2025, l’Italie a fait encore plus fort en sucrant 80% du budget alloué aux automobilistes avant d’essayer de combler son important déficit.
