Land Rover suit la tendance du restomod en proposant de nouveau au catalogue les anciens Defender complètement retravaillés par les ateliers de la marque. Une initiative appréciable pour les fans, qui devront néanmoins prévoir un sacré budget…
Lors de l’arrêt du mythique Land Rover Defender, les fans inconditionnels étaient pour beaucoup inconsolables. Certains, comme le patron de la société Ineos Jim Ratcliffe, ont même décidé de le reproduire sous une forme légèrement différente avec l’Ineos Grenadier. Après plusieurs années, Land Rover décide finalement de relancer une petite production… à sa manière.
La marque britannique vient de publier un communiqué de presse annonçant le retour au catalogue de l’ancien Defender, dans une version baptisée Classic Defender V8. Il ne s’agit en fait pas d’un véritable “nouveau” modèle, mais plutôt d’un “restomod”, une grosse restauration sur la base d’un ancien véhicule. Ici, les modèles donneurs sont des Defender produits entre 2012 et 2016, et soigneusement sélectionnés par l’équipe de Land Rover. La marque précise que c’est son département Works Bespoke, dédié à la personnalisation et à la restauration de véhicules, qui est chargé du projet. Ce n'est pas la première fois, puisque deux séries de 25 véhicules ont déjà été produites avec les Defender Trophy.
Entièrement réalisée à la main, la transformation est totale. La carrosserie est revue avec de nouveaux éléments comme des grilles de calandre personnalisables, des teintes de carrosserie supplémentaires, de nouveaux boucliers qui peuvent être peints de la couleur de son choix ou encore des jantes en tôle ou en alliage avec plusieurs modèles et dimensions (16 ou 18”). Le véhicule est disponible en deux carrosseries : la “courte” 90, mais aussi la “longue” 110 avec cinq ou sept places. Tout est personnalisable en ligne sur le site de Land Rover, avec un configurateur complet et la possibilité de faire des demandes plus personnalisées auprès de la marque.
A bord aussi, les changements sont nombreux. Le Defender reçoit notamment une planche de bord remaniée et tendue de cuir, tout comme la sellerie et le ciel de toit. Trois types de sièges sont proposés au catalogue, allant du fauteuil classique à un siège bacquet fourni par Recaro. La sélection de cuir est très étendue : monoton ou bi-ton, du blanc cassé au bleu en passant par le noir ou le vert. La marque a remplacé l’autoradio par un système d’infodivertissement moderne façon Porsche Classic Communication Management, avec un petit écran de 3,5” affichant la navigation ou la source audio.
Enfin, sous le capot aussi, le Defender se modernise. Il délaisse ses moteurs habituels pour un V8 atmosphérique de 5.0 litres de cylindrée, affichant 410 ch et 515 Nm de couple. Le bloc est obligatoirement associé à une boîte automatique ZF à huit rapports, et bien entendu à une transmission intégrale. Pour les plus aventureux, Land Rover propose d’ailleurs de nombreux accessoires permettant des escapades au grand air, comme le pack Aventure (tente de toit et échelle) ou la conversion en van aménagé pour dormir à l’intérieur. Le modèle peut aussi bénéficier de pièces orientées performance, par exemple avec des freins Alcon (disques de 335 mm à l’avant et 300 mm à l’arrière) ou un kit de suspensions comprenant des ressorts hélicoïdaux Eibach révisés, des barres anti-roulis et des amortisseurs Bilstein.
Mais tout cela a un prix, vous vous en doutez. La plus petite version disponible (carrosserie 90 à quatre places) requiert déjà 190 000 livres hors taxes, soit plus de 225 000 € sans taxes ni options. La version longue 110 à cinq places s’affiche à 199 000 livres hors taxes (236 000 €), et la variante à sept places demande 204 000 livres hors taxes (242 000 €). Et encore, les modèles vendus en France seront forcément malussés au maximum vu les émissions de CO2 rejetées par le V8. Le modèle sera exposé lors du Goodwood Revival 2024, du 6 au 8 septembre.
Photos : DR.
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