Les négociations entre la Chine et l’UE toujours bloquées à quelques jours de l’entrée en vigueur des taxes sur les véhicules électriques

Les discussions entre la Chine de W.Wentao et l'UE de V.Dombrovskis n'arrivent pour l'heure pas à un accord.
Les discussions entre la Chine de W.Wentao et l'UE de V.Dombrovskis n'arrivent pour l'heure pas à un accord.Credit Photo - Wikimedia Commons
Le 28/10/2024

La situation n’a pas assez évolué ces dernières semaines pour parvenir à un accord entre l’Union européenne et la Chine au sujet de la taxation des véhicules électriques chinois qui va largement augmenter le 1er novembre prochain.

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Les négociations se poursuivent inlassablement depuis l’annonce de l’Union européenne d’augmenter (fortement) ses taxes sur les importations de véhicules électriques chinois à partir du 1er novembre. Dix Etats membres ont voté pour, dont la France, tandis que l’Allemagne faisait partie des opposants, finalement minoritaires. 

L’UE a voté en faveur d’une augmentation des taxes sur les véhicules électriques chinois différente en fonction des constructeurs. En ajoutant les 10% de taxes déjà existantes, Tesla devra par exemple s'acquitter de 17,8 %, BYD de 27 %, Geely de 28,8 %. SAIC, qui possède MG, devra payer 45,3 % de taxes.

Ces chiffres très élevés ont évidemment fait réagir la Chine, qui n’envisage pas de payer autant. Pékin a menacé l’Union européenne de représailles en lançant des enquêtes anti-dumping sur certains produits dont le Cognac, le porc, les produits laitiers et les berlines allemandes. 

Après les "divergences majeures", place aux "désaccords significatifs"

Par peur d’être lourdement taxés en retour, la plupart des constructeurs ont appelé les deux camps à trouver un accord pour éviter l'escalade des sanctions commerciales. Mercedes, par exemple, réalise un tiers de ses ventes en Chine et n’a pas franchement intérêt à être taxé en retour alors que ses bénéfices sont déjà en baisse de plus de 50% au troisième trimestre. 

Dans ce contexte où chacun a plus à perdre qu'à gagner, les négociations se poursuivent entre les deux camps.  Valdis Dombrovskis, le commissaire européen au Commerce, et Wang Wentao, le ministre chinois du Commerce, ont échangé en visioconférence vendredi dernier. Dombrovskis a "pris note des progrès accomplis au cours des huit sessions techniques de négociation, mais aussi des désaccords significatifs", a indiqué son porte-parole Olof Gill à l’AFP, ajoutant que les “négociations techniques” allaient se poursuivre. 

Le terme de “désaccords significatifs” choisi par le commissaire européen au Commerce fait écho à celui de “divergences majeures” employé par son homologue chinois lors du dernier round de négociations à Bruxelles à la mi-octobre. Un signe que la situation n’a pas beaucoup évolué alors que l’échéance du 31 octobre, date d’entrée en vigueur de la nouvelle politique de taxation, se rapproche à grands pas. Faute d’un accord trouvé d’ici là, les représailles pourraient menacer l’équilibre commercial de tout le Vieux Continent, à commencer par celui d’un secteur automobile déjà en grande souffrance.

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La situation n’a pas assez évolué ces dernières semaines pour parvenir à un accord entre l’Union européenne et la Chine au sujet de la taxation des véhicules électriques chinois qui va largement augmenter le 1er novembre prochain.

Rédacteur

Cyprien Juilhard
Par Cyprien Juilhard
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