Comme d’autres constructeurs, Lotus revoit sa stratégie qui visait à devenir une marque 100% électrique à court terme. Désormais, le constructeur mise sur des versions à prolongateur d’autonomie thermique, de plus en plus populaires en Chine.
A l’occasion du salon de l’automobile de Guangzhou, en Chine, Lotus a fait une annonce surprenante. Pendant la conférence de presse, le patron Feng Qingfeng a confirmé que la marque changeait de stratégie pour son électrification. Alors que Lotus s’était engagé à passer au tout électrique d’ici 2028 en lançant par exemple les Eletre et Emeya, le constructeur sous pavillon chinois semble mettre de l’eau dans son vin, comme d’autres marques avant lui.
En effet, à l’instar de Volvo, Mercedes ou Porsche, Lotus précise que son passage au tout-électrique devrait être retardé. Au vu de l’état du marché des VE en Europe et dans le monde, dont la tendance est plutôt à la baisse avec une faible demande du côté du premium, les constructeurs paniquent et tentent de trouver des alternatives. Ici, cela devrait passer par des électriques à prolongateur d’autonomie, aussi appelés EREV.
Cette motorisation, que certains considèrent comme de l’hybride rechargeable et d’autres comme une électrique à générateur thermique, gagne en popularité sur plusieurs marchés dont la Chine. Devenu le plus grand marché automobile du monde, c’est en effet ce pays qui dicte une partie des décisions stratégiques des constructeurs, surtout lorsqu’ils sont locaux comme c’est le cas de Lotus détenu par le chinois Geely.
Grâce à son cousin Zeekr aussi détenu par Geely, Lotus travaille sur une technologie baptisée Super Hybrid. Il s’agit d’une nouvelle motorisation électrique équipée d’un moteur thermique servant de générateur, avec une possibilité de recharge “ultra-rapide” incluant du 900V encore très rare sur le marché. D’après la marque, la recharge de 10 à 80% pourrait ainsi durer à peine dix minutes sur un chargeur dédié. Le constructeur précise que le générateur thermique permettrait aussi de récupérer très rapidement de l’autonomie à l'arrêt ou en roulant, sans vraiment préciser comment fonctionne la technologie. Le patron de Lotus évoque toutefois une charge à l’arrêt aussi rapide qu’un échange de batterie, spécialité de son concurrent Nio. En combinant ces technologies, les modèles équipés pourraient atteindre plus de 1 100 km d’autonomie.
Pour le moment, Lotus ne donne pas d’indication sur les modèles qui embarqueront cette technologie Super Hybrid. Mais on imagine qu’elle sera déclinée sur les Eletre et Emeya actuels, ainsi que sur les futurs projets dont celui d’un SUV plus compact rival du Porsche Macan électrique. Espérons que ces technologies, plutôt coûteuses à développer et potentiellement assez lourdes (poids conséquent de l’électrique et ajout d’un générateur thermique), suffiront à Lotus pour conquérir une nouvelle frange de la clientèle. A titre d’information, la marque a livré 7 617 véhicules entre janvier et septembre 2024.
Photos : DR.
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Comme d’autres constructeurs, Lotus revoit sa stratégie qui visait à devenir une marque 100% électrique à court terme. Désormais, le constructeur mise sur des versions à prolongateur d’autonomie thermique, de plus en plus populaires en Chine.
