Y a-t-il assez d’eau dans votre moteur ? Le terme est un peu simplifié tant le liquide de refroidissement est différent (et moins digeste) que cet élément qui nous constitue et nous entoure largement. Car, si la mécanique thermique se nourrit plutôt de liquide explosif, en maîtriser les réactions s’avère fondamental. Sans s’évaporer, à l’intérieur de son circuit, le liquide de refroidissement joue le contrepoids de la montée en température des pièces sous le capot. Le moteur à explosion doit atteindre les 90°C pour un fonctionnement idéal puis s’y maintenir sans trop dépasser ce seuil.
Afin d’y parvenir, le liquide de refroidissement qui dispose de canaux dans les parois internes du bloc pour s’y disperser sous pression, au moyen de la « pompe à eau », et récupérer les calories de la combustion, doit un temps être capable de ne pas disposer de son pouvoir réfrigérant. Sinon, le moteur ne pourrait pas atteindre les 90°C. Un élément appelé calorstat sert justement à diriger le liquide en boucle directe autour du moteur ou à le dévier vers le radiateur placé au contact de l’air extérieur avant d’atteindre les zones chaudes du moteur selon les besoins.
Une soupape sensible à la température sert ainsi d’aiguillage dans le calorstat. Sous les 90°C, le liquide monte en température avec le moteur sans refroidir. Une fois l’objectif atteint, la soupape modifie le circuit du liquide, pour l’emmener vers le radiateur et ses fines lamelles, créant une grande surface en contact entre le métal du radiateur refroidit par l’air et le liquide qui le traverse. Celui-ci se refroidit enfin et peut alors repartir vers le moteur avec cette fois, la capacité de stopper la hausse des températures à 90°C.
Refroidir et chauffer aux bons endroits
L’échange thermique fait en revanche monter sa propre température après être passé autour du moteur. Et avant de repartir pour un tour dans le radiateur, il passe vers un autre radiateur côté habitacle. Il sert cette fois à réchauffer l’air qui passe au travers en direction de l’intérieur du véhicule. Si les bouches d’aération sont réglées pour obtenir du chauffage, cet air chaud « gratuit » servira au confort des occupants sans générer de surconsommation.
L’effet de refroidissement est plus aisé lorsque la voiture roule mais si le flux d’air venait à être insuffisant, la présence d’un ventilateur accolé au radiateur s’actionne et assure la chute de température du liquide, pour un fonctionnement optimal en toute condition.
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Le maintien à bonne température du moteur passe par le liquide de refroidissement, sur les voitures actuelles, indispensable au fonctionnement de la mécanique. Voici pourquoi et comment il agit.