Nouveau coup dur pour Stellantis, Fiat à la dérive en Europe

La marque italienne est en difficulté en Europe ces derniers mois et enregistre une baisse de ses ventes de 46% en octobre.
La marque italienne est en difficulté en Europe ces derniers mois et enregistre une baisse de ses ventes de 46% en octobre.
L’historique marque numéro un de l’Italie a perdu son trône, doublée par Volkswagen et Toyota dans le cœur des Italiens, qui délaissent le constructeur local pour ses concurrents allemands et japonais. Le recul de Fiat de l’autre côté des Alpes est à l’image de ce que subit le groupe en Europe, où ses pertes sont colossales.
Le constructeur accuse un recul de ses ventes de 46% au mois d’octobre, pour tomber à 2% de part de marché selon les chiffres de l’Association des constructeurs européens (ACEA). Si la chute s’est intensifiée lors du dernier mois, la tendance est à la baisse depuis le début de l’année sur le continent (-16,8%).
"C'est assez dramatique mais pas surprenant : Fiat paie le fait de ne pas avoir de produits frais", analyse Felipe Muñoz, analyste pour le cabinet Jato Dynamics, au micro de l’AFP. Fiat manque en effet de nouveautés dans sa gamme, alors que le passage à l’électrique de la Fiat 500 n’a pas convaincu et que sa production a été fortement ralentie voire stoppée ces dernières semaines. L’arrivée de la Grande Panda, reportée à 2025, pourrait faire beaucoup de bien aux chiffres de Fiat.
Malgré les difficultés visibles, Stellantis reste optimiste quant à l’avenir de sa marque. Contacté par l’AFP, un porte-parole du groupe a assuré que "le plan produit de Fiat est renforcé depuis la création de Stellantis". Le groupe vit toutefois lui aussi plutôt compliquée, où la situation de Fiat n’aide pas vraiment.
Pour pallier ses difficultés, Stellantis a notamment arrêté temporairement sa production dans plusieurs usines italiennes en novembre et décembre, ce qui inquiète le gouvernement de Giorgia Meloni qui accuse le groupe de ne pas assez investir dans le pays et de délocaliser sa production. Le refus de John Elkann, président de Stellantis, de venir s’exprimer devant la Chambre des députés en octobre a par ailleurs provoqué de vives réactions en Italie.
La marque italienne est en difficulté en Europe ces derniers mois et enregistre une baisse de ses ventes de 46% en octobre.