Près de 200 000 Citroën C3 et DS 3 rappelées pour un problème potentiellement grave

Décidément, les rappels s'accumulent pour le groupe Stellantis. Cette fois-ci cependant, le problème n'a rien à voir avec le moteur Puretech.
Décidément, les rappels s'accumulent pour le groupe Stellantis. Cette fois-ci cependant, le problème n'a rien à voir avec le moteur Puretech.
Comme si l'affaire du moteur Puretech ne nuisait pas déjà suffisamment à son image, voilà que le groupe Stellantis est contraint de lancer un rappel géant pour un tout autre problème. Tous les détails.
Rien à voir donc avec la motorisation essence susnommée, le rappel concerne des véhicules équipés d'airbags fournis par la société Takata. Ce nom ne vous est pas totalement étranger ? Logique puisque nous avons eu l'occasion d'en parler à de nombreuses reprises par le passé. Le fournisseur qui a fait faillite en 2017 a commencé à faire parler de lui au début de la décennie précédente avec ses airbags défectueux qui contiennent un agent chimique, le propergol, qui est sensible à la chaleur et à l'humidité. En se dégradant avec le temps, il peut tout simplement entraîner l'explosion de l'airbag. Et en éclatant, des résidus peuvent blesser voire tuer les occupants du véhicule qui en est équipé. En l'occurence, une dizaine de décès sont à déplorer.
Au total, ce sont plus d'une centaine de millions de véhicules qui ont été rappelés depuis le moment où a éclaté le scandale. On pensait la France et l'Europe globalement épargnée. Hélas non car il faudra ajouter ce nouveau rappel de Stellantis concernant selon le décompte pas loin de 200 000 véhicules, 189 403 très précisément. Il s'agit de Citroën C3 et DS 3 produites entre le 9 avril 2009 et le 16 janvier 2017 (codes de rappel JZD, JZG, MK7 et MN9). Des modèles encore récents et très largement répandus sur nos routes.
À la manière du message d'alerte très (trop) inquiétant par le ministère de l'Intérieur envoyé hier pour annoncer l'ouverture de la plateforme pour les Jeux Olympiques, l'approche adoptée par le groupe Stellantis est quelque peu alarmiste. Une personne concernée, Dimitri Moulins, a relaté son expérience sur X (anciennement Twitter), comme repéré par nos confrères de La Voix du Nord. C'est simple, il est demandé aux automobilistes de "cesser immédiatement de conduire" leur véhicule. À cela s'ajouterait de multiples problèmes. Difficulté pour obtenir une pièce de remplacement, dédommagements potentiels à obtenir auprès du service client de Takata et pas de Citroën ou de DS, etc., la liste serait longue. À confirmer.
Tout commence par un courrier recommandé.
— Dimitri Moulins (@dimitrimoulins) May 13, 2024
Et ça ne rigole pas : "Citroën vous demande de cesser immédiatement de conduire votre véhicule" en raison d'airbag pouvant "provoquer des blessures graves, voire mortelles".#airbag #takata #citroen #scandale
Si vous n'avez pas reçu de courrier recommandé et que vous êtes propriétaire d'un modèle potentiellement incriminé, vous pouvez vous rendre sur les sites de Citroën et DS afin de savoir s'il est concerné. Pour Citroën, cela se passe ici. Et pour DS, là.
Décidément, les rappels s'accumulent pour le groupe Stellantis. Cette fois-ci cependant, le problème n'a rien à voir avec le moteur Puretech.