Du haut de ses 75 ans, le sorcier italien peut s’enorgueillir d’avoir piqué au vif plusieurs dizaines de Fiat, de même qu’une poignée d’Alfa Romeo, d’Autobianchi ou encore de Simca, plus étonnement. Mais jamais il n'a osé s'attaquer à la petite Panda, malgré les 44 ans de carrière accusés dorénavant par cette dernière. Il faut dire que la puce italienne, plutôt courte et haute sur pattes, n’a jamais vraiment caressé l’espoir de devenir une compétitrice. Fiat accorda pourtant à la seconde génération une variante dénommée 100 HP, forte de 100 ch comme son nom l’indique, entre 2006 et 2011. Plutôt bien accueillie par la presse spécialisée, elle ne fut malheureusement pas reconduite sur l’opus suivant.

Des modèles 100% électriques en Europe

Depuis une quinzaine d’années, Abarth roule surtout pour la Fiat 500 contemporaine dont il a multiplié les déclinaisons en deux générations. Dernière en date, la 500e caractérisée par sa propulsion 100% électrique de 155 ch, tandis qu’un second modèle vertueux s’apprête à intégrer le catalogue : l’Abarth 600e, développée sur la base de la Fiat 600. Si cette dernière jouit également de mécaniques thermiques, la marque au Scorpion a privilégié son dérivé électrique pour la transfigurer en sportive, sur les traces de ses cousines Alfa Romeo Junior Veloce et Lancia Ypsilon HF recourant à la même chaîne de traction de 280 ch. 

Des mécaniques encore thermiques en Amérique Latine

En parallèle, Abarth continue le développement de modèles thermiques à l’autre bout du monde. Ainsi, au Brésil en particulier, la citadine Pulse et le SUV coupé Fastback connaissent un succès retentissant en dopant leur 4-cylindres au turbo pour obtenir 180 ch en moyenne. Au total, pas moins de cinq modèles Abarth sont actuellement commercialisés à travers le monde, si l’on considère également la définition thermique de la Fiat 500, toujours en vente après seize années de bons et loyaux services. Une émulation qui pourrait donner de nouvelles perspectives à Abarth, au rythme des lancements de nouveaux modèles siglés Fiat, en s’attaquant par exemple à la nouvelle Grande Panda.

Une Abarth Grande Panda viable ?

Cette nouvelle génération, la quatrième du nom, se rendant disponible en 100% électrique, on imagine qu’Abarth privilégierait ce type d’énergie pour “pimper” le sympathique plantigrade, politique sportive oblige chez Stellantis. Mais alors que la Grande Panda développe 113 ch, de quel bois pourrait se chauffer sa version Abarth ? Potentiellement de la mécanique de 156 ch tapie sous le capot des Peugeot E-208 et Corsa Electric, faute de pouvoir recourir à celle de 280 ch des Lancia Ypsilon HF et Alfa Romeo Junior Veloce. 

Le futur SUV Fastback plutôt privilégié en 2026

Malheureusement, la viabilité d’un tel projet apparaît peu probable, tant elle impliquerait de modifications sur le plan esthétique, ne serait-ce qu’au vu des nombreux logos Fiat qu’il s’agirait de remplacer : l’emblème apparaît aussi bien en toutes lettres sur la calandre qu’à l’arrière au sein d’un embouti de carrosserie, tandis que le quatuor de barrettes inclinées, lointain héritage des années 80, s’inscrit sur la lèvre surplombant la plaque d’immatriculation avant, de même qu’au sommet de chaque extension d’aile. Sans oublier la custode factice ornant le pilier C, ou encore le support de plaque minéralogique arrière. Plus raisonnablement, Abarth attendra certainement que cette Grande Panda accouche d’une variante SUV coupé, d’ici deux ans, pour mettre à exécution ses futurs projets sportifs. Celui-ci pourrait adopter l’appellation Fastback, à l’instar de celui déjà déployé en Amérique du Sud.

Pour résumer

Alors que le venin du Scorpion transfuse de plus en plus de SUV du constructeur généralise, la nouvelle Grande Pande pourrait-elle succomber à sa piqûre ?

Rédacteur

Par Julien Jodry
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